• À l’heure actuelle, au moins la moitié de la population mondiale ne bénéficie pas d’une couverture totale des services de santé essentiels. La plupart de ces personnes vivent dans des pays à revenu faible et intermédiaire.
• La moitié des adultes vivant avec le diabète n’ont pas accès à l’insuline dont ils ont besoin ; seule une personne hypertendue sur cinq bénéficie d’un contrôle médical ; l’insuffisance rénale chronique a tendance à ne pas être traitée, jusqu’à 90 % des cas n’étant diagnostiqués que lorsqu’une dialyse ou une greffe sont vitalement nécessaires ; et plus de 90 % des patients atteints de cancer dans les pays à faible revenu n’ont pas accès à la radiothérapie.
• Des millions de personnes basculent dans l’extrême pauvreté chaque année en raison des paiements directs de santé. Beaucoup d’autres meurent de maladies qui pourraient pourtant être traitées, parce qu’elles n’ont pas les moyens de se faire soigner.
• On estime à 1,4 milliard le nombre de personnes confrontées à des dépenses de santé catastrophiques ou appauvrissantes, parce qu'elles doivent payer de leur poche les services, les médicaments et d'autres dépenses associées telles que les déplacements jusqu’aux centres médicaux.
• 8,6 millions de décès évitables surviennent chaque année en raison d’une prise en charge de mauvaise qualité ou sous-utilisée dans les PRFI.
• 47% de la population mondiale (3,8 milliards), et 81 % de celle des pays à revenu faible et intermédiaire de la tranche inférieure, n'ont qu'un accès limité, voire inexistant, aux principaux outils de diagnostic, et notamment aux diagnostics de laboratoire et à l'imagerie médicale.

• Un quart de la population mondiale, soit 1,7 milliard de personnes, vit avec des MNT telles que le cancer, le diabète, les maladies respiratoires chroniques et les maladies cardiovasculaires. 41 millions de personnes meurent chaque année des suites d'une MNT, ce qui représente 74 % de l'ensemble des décès à l’échelle planétaire. Si la tendance n'est pas inversée, le nombre de décès annuels dus aux MNT devrait passer à 52 millions d'ici à 2030.
• Ces maladies ont en commun des causes profondes, telles que le tabagisme, la malbouffe, l'alcool, la mauvaise qualité de l'air et l'absence de lieux où faire de l'exercice physique. La bonne nouvelle, c'est que l'on estime que 80 % des MNT peuvent être évitées en limitant ou en éliminant l'exposition à leurs causes profondes.
• La charge économique des MNT pèse le plus lourdement sur celles et ceux qui risquent le plus d'être laissés de côté par la CSU : ces maladies appauvrissent les habitants des pays à revenu faible et intermédiaire, ainsi que les personnes et communautés pauvres de tous les pays. Les individus très âgés et très jeunes, ainsi que les habitants des zones rurales, sont également touchés de manière disproportionnée.
• Les MNT sont à la fois une cause et une conséquence de la pauvreté. Ces mêmes groupes sont également les plus exposés aux facteurs de risque des MNT, ce qui les rend plus vulnérables à ces maladies.
• Au moins 1,4 milliard de personnes sont confrontées à des dépenses de santé catastrophiques ou appauvrissantes. Une grande partie des dépenses de santé mondiales est consacrée aux maladies non transmissibles, qui sont de nature chronique et nécessitent souvent des soins de longue durée ou à vie.

• Les dirigeants du monde entier ont promis de faire en sorte que chacun ait accès aux soins de santé, indépendamment de sa capacité à payer, d'ici à 2030 : c’est ce que l’on appelle la couverture sanitaire universelle (CSU).
• La CSU est notre outil le plus puissant pour réduire les inégalités de santé, combler les écarts en matière de soins et progresser vers la réalisation des Objectifs de développement durable (ODD). Pour parvenir progressivement à la CSU il est nécessaire d’intégrer les services de prévention et de prise en charge des MNT dans la conception et la mise en œuvre de ses régimes d'assurance maladie.
• En 2023, la CSU ne devrait concerner que 290 millions de personnes de plus seulement à l’échelle planétaire, ce qui laisse 710 millions de personnes à atteindre d'ici 2030 pour pouvoir réaliser les objectifs de la Déclaration politique de 2019 de la Réunion de haut niveau des Nations Unies sur la CSU.
• Selon le rapport 2023 sur l’état de l’engagement en faveur de la CSU, bien que 70 % des pays aient pris la CSU pour objectif pour leurs politiques et plans nationaux, seuls 11 % d’entre eux ont adopté un plan d’action ou une feuille de route précis.
• Pour parvenir à la CSU, les pays devraient consacrer au moins 5 % de leur produit intérieur brut à la santé.

• Les coûts directs et indirects des MNT affaiblissent les économies nationales et mondiale. Prises dans leur ensemble, on estime que les cinq principales MNT - maladies cardiovasculaires (MCV), maladies respiratoires chroniques, cancer, diabète et troubles mentaux - coûteront plus de 2 000 milliards de dollars par an (soit 47 000 milliards de dollars entre 2011 et 2030. Les pertes annuelles dues aux MNT varient entre 3,5 et 5,9 % du PIB total, et le montant que ces maladies auront coûté aux seuls pays en développement entre 2011 et 2025 s'élèvera à 7 000 milliards de dollars, soit l'équivalent du PIB combiné de la France, de l'Espagne et de l'Allemagne.
• En introduisant un ensemble réaliste et rentable de 21 interventions de prévention et de traitement des MNT, les gouvernements pourraient éviter 39 millions de décès dans les pays à revenu faible et intermédiaire. Ces interventions pourraient générer un bénéfice économique net moyen de 2 700 milliards de dollars, soit 390 dollars par habitant, entre 2023 et 2030. La mise en œuvre de cet ensemble d'interventions nécessiterait un investissement supplémentaire de 18 milliards de dollars par an sur la même période de sept ans, ce qui équivaut pour les ministères de la Santé du monde entier à consacrer collectivement 20 % de leur budget aux MNT. Les avantages économiques de la mise en œuvre de cet ensemble de mesures dépassent l'investissement.
• Le financement des MNT dans les pays en développement nécessitera une combinaison de financement national et d'aide au développement catalytique. Les efforts nationaux de financement des MNT devraient commencer par améliorer les capacités des finances publiques par le biais de l’impôt ou de l’assurance maladie sociale, associée à des réformes fiscales. La suppression des subventions ou l'application de taxes sur les produits nocifs pour la santé, tels que les combustibles fossiles et le sucre, jouent un rôle crucial dans le financement des MNT et génèrent des ressources tout en prévenant les MNT et en protégeant la santé publique.
• Les taxes et les réglementations sur les produits nocifs pour la santé sont des interventions essentielles pour améliorer la santé de la population et générer des fonds qui peuvent être affectés à la prévention et au traitement des MNT, mais ces politiques se heurtent généralement à une forte opposition de la part des industries concernées. L'une des priorités de l'action collective est de contrer les efforts de l'industrie pour peser sur les politiques au détriment de notre santé. Voici de petites vidéos pour découvrir comment le Mexique et la Barbade agissent contre l'industrie des aliments ultra‑transformés.

Seven of the top ten causes of death globally are noncommunicable diseases, or NCDs. They include cancers, cardiovascular disease, stroke, chronic respiratory diseases, diabetes, mental health and neurological conditions, and chronic kidney disease, among many others.

A staggering 41 million people die every year due to NCD, accounting for 74% of all deaths worldwide. Annual deaths from NCDs are projected to escalate to 52 million by 2030. Although the burden is universal, low- and middle-income countries (LMICs) are hit the hardest, with over 85% of premature deaths between the ages of 30-70 from NCDs occurring in poorer countries. This makes NCDs  far more than a health issue – they are a major human rights and equity issue, as they disproportionately burden the poorest and most vulnerable populations with disease, disability and death.

Scaling up and accelerating action on NCDs should be seen as the fulfilment of a promise by governments. Every UN Member State committed to the Sustainable Development Goals (SDGs) in 2015, pledging to deliver health and wellbeing for all, achieve universal health coverage, and build a more prosperous, equitable and sustainable world.  

NCDs are integrated throughout the SDGs, and have their own target, 3.4, to reduce premature mortality from NCDs by one third by 2030. We now need to see these commitments transformed into action through true leadership.  

Leadership on NCDs means taking bold action to put the health and wellbeing of people and planet first, ahead of the interests of powerful multi-national corporations from health-harming industries like fossil fuels, ultra-processed foods, tobacco and alcohol. It means following through on commitments made with the policies and investments that are required to achieve them – and doing it now.  

We know what works to make progress on NCDs, and all countries – even those which have few resources – can save lives and money by putting the right policies in place. There is no excuse for continued inaction.

We need leaders to step up and be among the trailblazers who are walking the talk, who can be part of the critical mass that is needed to turn the tide on avoidable suffering and death caused by NCDs. 

The ability to enjoy the best health possible is a human right, but not everyone is able to see this right fulfilled. In fact, most cannot. At least half of the world’s population does not currently have full coverage of basic health services.  Most of these people live in low- and middle-income countries. And if it is difficult to see a doctor and be treated for a relatively simple illness, imagine trying to get quality care for a noncommunicable disease, which often requires expensive long-term or lifelong treatment. These are just a few statistics that highlight the urgent need for leadership on NCDs:

• Half of adults living with diabetes are unable to access the insulin they need – in sub-Saharan Africa this number is one in seven;  
• Hypertension is only under medical control for one in five people globally;  
• Chronic kidney disease tends to go untreated, with up to 90% of cases undiagnosed until lifesaving dialysis or a transplant is needed, which is unavailable or inaccessible for many people especially in LMICs;
• More than 90% of cancer patients in low-income countries lack access to radiotherapy.

The most common reason that people cannot access quality care is cost. Many people in LMICs do not have health coverage, or their coverage is too limited, so they are forced to pay for care out-of-pocket. Millions of people are pushed into extreme poverty each year due to out-of-pocket payments for healthcare. Many more die from treatable diseases because they cannot afford to pay for care.  

However, there are other barriers to care as well. Many times, people live too far from health centres to realistically visit them when needed, especially if regular care is required. Other times, services are simply not available, or are too low-quality to be effective. For instance, 47% of the global population (3.8 billion), and 81% in low- and lower-middle income countries, have little to no access to core diagnostic tools, including laboratory diagnostics and diagnostic imaging. 8.6 million avoidable deaths occur each year due to low quality or underused care in LMICs.  

Leaders need to prioritize health equity through people-centred care that includes all NCDs. Beyond health, NCDs are a matter of human rights and justice.  

NCDs cause death and disability, and they are both a cause and a consequence of poverty, destroying the economies of millions of families each year and costing trillions to national governments.

Catastrophic expenses due to out-of-pocket payments for health push an estimated 100 million people worldwide into extreme poverty every year. COVID-19 and its containment measures have exacerbated these inequities and created new vulnerabilities. National and global economies are being depleted by the direct and indirect costs of NCDs too. Annual GDP losses range from 3.5% – 5.9%, and the amount it will have cost developing countries alone between 2011 and 2025 will be $7 trillion dollars, equivalent to the combined GDP of France, Spain and Germany last year.

In total the five leading NCDs – cardiovascular disease (CVD), chronic respiratory disease, cancer, diabetes and mental health conditions – have been estimated to cost US$47 trillion between 2011-2030, an average of more than US$2 trillion per year. The unequitable human toll of NCDs is reason enough for urgent action, but the economic impacts underscore that the world cannot afford to neglect NCDs any longer.  

The cost of inaction on NCDs is far greater than the investment required. We know how to invest wisely and effectively in NCD prevention and management – it’s time for governments to put their money where their mouths are to save and improve the lives of millions. 

All countries – and especially LMICs – can achieve or nearly achieve SDG 3.4, saving 39 million lives by 2030, by introducing a cost-effective package of NCD prevention and treatment interventions.

The WHO Best Buys are among the most effective NCD interventions – that is, they are affordable for all countries and guarantee a big return on investment in lives and money saved.

More specifically, the Best Buys are set of 16 NCD interventions which focus on preventing NCDs by addressing the major NCD risk factors – tobacco use, alcohol use, unhealthy diets and inadequate physical activity – and management of cardiovascular disease, diabetes and cervical cancer. These interventions require on average an additional US$0.84 per year, per person in LMICs, with a return of US$7 for every dollar invested.

A 2022 analysis fully aligned with and building on the WHO Best Buys looked at a broader package of 21 NCD prevention and treatment interventions that can form the backbone of effective national NCD strategies. The analysis revealed that nearly all countries can still achieve SDG

3.4 by 2030 by implementing locally tailored packages of cost-effective NCD interventions. Implementing this set of interventions will require, on average, an additional US$18 billion annually over 2023–30; and is projected to avert 39 million deaths in LMICs and generate an average net economic benefit of $2·7 trillion, or $390 per capita. The economic benefits of this package outweigh costs by 19:1.

It’s time for a bold new perspective that values and measures human and planetary health and wellbeing, rather than short term economic gains. We can create a fairer and healthier world by implementing evidence-based solutions for tackling NCDs.